Hommage aux jardiniers



Ce matin, pas une trace de la nuit Montsouris.

La veille, bien avant l'arrivee du soleil, les musiques s'entrechoquaient encore dans une cacophonie bienveillante, boudaient par les occupants naturels du parc.

Alors que le lever du jour laissait place aux joggeurs-randonneurs, je restais sans voix devant l'exploit accompli par les jardiniers. Pelouses, arbres, lac, rien n'était souille des détritus abandonnes la veille.
Le travail avait du etre a la mesure du parc : immense!

Tout a ma joie de courir dans un tel environnement, je remerciais non sans emotion l'unique representante de ce labeur de l'ombre, de mettre deja a disposition son jardin remarquable.

Quelques tours plus tard, mais l'energie en plus, je profitais d'un tronc d'arbre venerable et de la vue qu'il offrait.
Un acolyte de l'effort fit de meme sur le banc d'a cote.

Immobile, concentre sur la respiration, sa poitrine se soulevait a un rythme maitrise. Tout chez lui se centrait sur la repetition d'une sequence maintes et maintes fois rabache, jusqu'a paraitre naturel.

Son regard, tourne vers lui-meme, ne voyait pas le heron, fige, en quete de nourriture.
Pas plus que la mouette chipeuse qu'il fit fuir de ses cris puissants, car trop pres à son gout de son territoire de peche.
Ni la toilette des cygnes noirs decouvrant leurs ailes blanches, les canards sortant de l'eau qui se préparaient pour une chaude journee en se plongeant dans la terre, les bebes poules d'eau cherchant leur mere embusquee.

Une horde de jogger passa a vive allure, son chef de file lança "c'est un spot pour mediter".

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