La petite rue du Marais tranchait avec l'agitation du metro St-Paul, ou un groupe irlandais animait la place.
Entre musique country et pop un air de Pogs s'installait, sous l oeil ravi des badots.
Un vieille homme en haillon semblait gouter particulierement le spectacle. Allonge sur le sol, entoure de journaux et s'aspergeant de parfum comme d'autres prennent leur douche, il laissait les notes rebondir sur son crane degarni.
Empruntant la ruelle etroite configuree en meurtriere, nous debouchions sur un havre de paix. A la terasse du cafe la patronne attira mon attention sur une perspective unique Monuments d epoque-Pont-Seine-Ile Saint-Louis.
Levant les yeux au ciel je ne vis pas de flamands, mais le rose du t-shirt respirait la liberte.
Assis en terrasse, la douce voix a mes cotes avait interrompu son flot intarissable. Moins que les paroles prononcees, ce sont la melodie du coeur et de l'esprit qui importent.
Le rythme, les silences qui expriment ce que les mots ne peuvent transporter, le regard cherchant ou revivant le souvenir evoque; ecouter de la sorte est une benediction.
Et pour le coeur capable de s epancher ainsi, une resurection.

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