INSOMNIE
Surpris de dos, je vis sa voix en premier: gaie, voluptueuse, maitrisee.
Un simple "bonjour" me taclant au cœur de mon bavardage interieur.
D emblee le decors fut pose. Les annees d absence volerent en eclat, les sourires prenaient place.
Le froid de l air figeait l emotion pour la jeter sous les pas de quelques passants courageux, dont la nuit ne ferait bientot qu une bouche.
La lune dans son halo de nuages brillait d une lumiere diffuse.
Le ciel sans etoile renforcait la beaute d une ville qui ignore qu elle se couche.
Dans ce joli cafe, les mots viendraient plus tard, emprunts de leur conditionnement et de leur incapacite a traduire.
Les silences se chargeraient de colporter la verite : la joie, la douleur de l espoir, les cendres du passe, le defi permanent du present, la quete de l energie.
Autour le tourbillon des serveurs, les voix des tables voisines, les verres s entrechoquant de quelconques celebrations, des chiots apeures, tout convergeait en un apaisant silence.
Le temps paru s arreter, mettant fin instantanement au processus de la vie telle que nous la connaissons: mesure et comparaison.
Et dans ce moment beni, sans debut ni fin, il n y avait plus d observateur, plus de censeur.
Ce n etait rien mais ce rien etait la vie.
2009 s achevait joliment.
Surpris de dos, je vis sa voix en premier: gaie, voluptueuse, maitrisee.
Un simple "bonjour" me taclant au cœur de mon bavardage interieur.
D emblee le decors fut pose. Les annees d absence volerent en eclat, les sourires prenaient place.
Le froid de l air figeait l emotion pour la jeter sous les pas de quelques passants courageux, dont la nuit ne ferait bientot qu une bouche.
La lune dans son halo de nuages brillait d une lumiere diffuse.
Le ciel sans etoile renforcait la beaute d une ville qui ignore qu elle se couche.
Dans ce joli cafe, les mots viendraient plus tard, emprunts de leur conditionnement et de leur incapacite a traduire.
Les silences se chargeraient de colporter la verite : la joie, la douleur de l espoir, les cendres du passe, le defi permanent du present, la quete de l energie.
Autour le tourbillon des serveurs, les voix des tables voisines, les verres s entrechoquant de quelconques celebrations, des chiots apeures, tout convergeait en un apaisant silence.
Le temps paru s arreter, mettant fin instantanement au processus de la vie telle que nous la connaissons: mesure et comparaison.
Et dans ce moment beni, sans debut ni fin, il n y avait plus d observateur, plus de censeur.
Ce n etait rien mais ce rien etait la vie.
2009 s achevait joliment.
"Pendant l'insomnie, je me dis, en guise de consolation, que ces heures dont je prends conscience, je les arrache au néant, et que si je les dormais, elles ne m'auraient jamais appartenu, elles n'auraient jamais existé."[Emil Michel Cioran]
RépondreSupprimerPourquoi est-ce si facile à ces heures de mettre son coeur à nu ? Où peut-être est-ce juste de la poésie...
L'a(A)mie
De biens jolis mots qui expriment de biens belles sensations. Une attention et un coeur toujours ouverts, c'est bien cela que j'ai aimé dès le début en toi.
RépondreSupprimerUne autre amie (en tout cas je l'espère)